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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 17:38

Le vent progressiste continue de souffler sur l’Amérique latine, particulièrement dimanche dernier sur l’Amérique centrale. Au Salvador, la droite revancharde croyait récupérer la présidence de la République perdue en 2009 au profit de Mauricio Funes élu avec le soutien de la gauche et qui ne se représentait pas. Le réveil lundi matin a été dur pour l’Alliance républicaine nationaliste (ARENA), le parti de la droite salvadorienne : son candidat, Norman Quijano, maire de la capitale, arrive en deuxième position avec 38,87% alors que Salvador Ceren du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) et actuel vice-président frise l’élection dès le premier tour avec 49,05%. Le candidat dissident de la droite, Tony Saca, obtient 11,40%. Le second tour de scrutin aura lieu au mois de mars. Les sondages donnent le candidat du FMLN vainqueur du scrutin.

Le Salvador est un petit pays de 6 millions d'habitants, coincé entre le Pacifique, le Honduras et le Guatemala. Il a connu une terrible guerre civile entre 1979 et 1992 qui a fait plus de 100.000 morts. Elle opposait les mouvements de libération à l’oligarchie locale, l’armée étant soutenue par les Etats-Unis. Les accords de paix en 1992 ont permis aux forces de libération dont le FMLN de quitter la clandestinité et d’intégrer la vie politique.

La campagne électorale a été marquée par des révélations sur la corruption frappant la droite salvadorienne notamment un ancien président et des dirigeants de l’Arena. Pour le président sortant, Mauricio Funes « le thème de la campagne électorale de la droite se limite à « Récupérons le Salvador ». Cela veut tout dire. La droite veut récupérer le pays comme si le Salvador était son entreprise, comme une vache dont ils veulent tirer le lait jusqu’à la dernière goutte. Ils veulent récupérer les institutions pour les mettre au service de leurs seuls intérêts ». Tout semble indiquer que la droite n’arrivera pas atteindre son objectif au mois de mars prochain dans ce pays qui a besoin de surmonter la violence, la pauvreté et souvent le désespoir.

José Fort

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