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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 14:44

Julien Assenge, le fondateur et animateur de WikiLeaks, l’homme aux 700.000 documents secrets mettant en cause les Etats-Unis dans les sales coups tordus montés à travers le monde, vit toujours reclus dans l'ambassade d'Equateur à Londres. Depuis très exactement deux ans, il est placé sous la protection du gouvernement de Quito. Il est menacé par une manipulation judiciaire américano-suédoise visant à le transférer aux Etats-Unis où il serait embastillé pour longtemps.

L’homme résiste avec courage, reçoit des visites, écrit, s’informe, commente l’actualité et « regrette » sur les ondes les frais engagés par les autorités britanniques pour l’empêcher de quitter l’ambassade. En effet, selon Scotland Yard, la surveillance policière du fondateur de Wikileaks coûte 11.000 euros par jour. Entre le 19 juin 2012, jour où le cyber-militant s’est réfugié à l’ambassade et mai 2014, la surveillance a coûté 8 millions d’euros. Cette somme comprend les salaires des policiers, les véhicules, les équipements informatiques disposés à proximité de la mission diplomatique située à quelques pas du magasin de luxe Harrods.

«Nous comptons toujours sur l'Equateur pour aider à mettre un terme à la résidence coûteuse de M. Assange», a déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, un de ses collègues équatoriens répliquant : « C’est simple, il suffit que sous notre protection, il quitte la Grande Bretagne dans le premier avion pour Quito ». Quant au président d'Equateur, Rafael Correa, il a déclaré qu'Assange bénéficierait de la protection de son pays aussi longtemps qu'il le désirait et que l'Australien pouvait «rester dans l'ambassade autant de temps que nécessaire».

La note risque donc de s’allonger pour les contribuables britanniques. Des voix commencent à se faire entendre à Londres pour demander « d’arrêter les frais ». L’affaire n’est pas simple à régler, les autorités britanniques étant placées sous la pression de Washington qui aimerait récupérer Assenge faute de s’emparer de Snowden réfugié en Russie. Il y a quelques années, il était courant d’évoquer ceux qui choisissaient « la liberté » à l’Ouest. Aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit. Signe des temps.

José Fort

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commentaires

J
Courage monsieur et BRAVO pour votre probité, bravo.
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