Le bal des faux-culs ne fait pas relâche. L’unanimité désormais est la règle dans le monde politico-médiatique du PS à la droite pour s’offusquer, crier au scandale, regretter et taper fort. Hier, c’était sur Mme Treirweirler, aujourd’hui sur Thomas Thévenoud. Chez ces gens-là on n’hésite pas à brûler sur la place publique ce qu’on a encensé la veille.
Nous sommes d’accord : le jeune loup du PS jeté en pâture est un sale type qui mérite de disparaître de la scène politique et publique. Il ne payait pas ses impôts et ses loyers et dans le même temps pantouflait dans les commissions des finances et sur la fraude. Y compris dans la commission sur l’affaire Cahuzac.
Thévenoud a menti et dans le même mouvement occupait la vice-présidence du groupe socialiste à l’Assemblé nationale. Les ministres le traitent de tous les noms d’oiseau, Marisol Touraine en tête alors que ses affaires familiales devraient l’inviter à la discrétion. Bref, ce Thévenoud, à juste titre, est un homme mort politiquement et dans le même temps un bouc émissaire idéal. Car les vraies questions restent enterrées dans la cave de la rue Solferino. Alors, nous les posons : qui a fait la carrière de Thomas Thévenoud ? Lorsqu’il a été élu conseiller général puis député de Saône-et-Loire ? Qui a décidé de l’incorporer dans des cabinets ministériels dont ceux de Fabius et de Moscovici ? Qui a placé sa femme, elle aussi impliquée dans les affaires d’impôts et de loyers, au poste de chef de cabinet du Président du Sénat ? Qui, enfin, l’a nommé Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur lors du dernier remaniement ministériel ?
José Fort