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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 10:19

Un article publié dans " Vie Nouvelle" , magazine de l'UCR/CGT.

Ils étaient jeunes, d’origines diverses, passaient un bon moment au Bataclan et aux terrasses de bistrots. Assassinés par le fascisme nouvelle manière.

Les jours ont passé, l’horreur reste. Le 13 novembre dernier, la soirée était douce sur Paris. Les terrasses de café étaient pleines, le Bataclan résonnait d’un rock effréné. En une demi heure, tout a basculé. Tirs, explosions, cris de douleur, sang, panique : des tueurs venaient de transformer un quartier populaire de la capitale en un champs de la mort.

La plupart des victimes avaient entre 20 et quarante ans, la force vive de la nation. Ils étaient jeunes, de toutes origines sociales, des Français et des étrangers, des avocats, des artistes, des étudiants, des salariés, des syndicalistes. Vite, très vite, policiers, pompiers, personnels de santé (chapeau les fonctionnaires) sont intervenus limitant ainsi la trop longue liste des morts. Que dire une fois l’hébètement dépassé ?

Les barbares, lâches parmi les lâches, sont des fascistes. Inutile d’aller chercher une raison religieuse ou philosophique. Dans l’histoire, le fascisme a pris de multiples formes. Cette fois, un drapeau noir, l’égorgement comme règle, les femmes lapidées et des exécutions à Paris et ailleurs. Alors ?

La meilleure réponse est dans une France debout refusant la restriction des libertés, poursuivant ses actions et ses luttes contre les injustices sociales, travaillant pour la paix. La guerre n’a jamais réglé les problèmes du monde. Au contraire, la guerre appelle la guerre. Et une chose est certaine : pour anéantir les fascistes de Daech, il faut d’abord fermer le robinet de l’argent et des armes.

La tragédie vécue à Paris n’est pas le résultat du hasard. Depuis des décennies, les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, on joué avec le feu en soutenant et en armant les pires forces obscurantistes et réactionnaires. En France, la politique anti sociale, la marginalisation de quartiers laissés à la dérive, le chômage de masse, le discrédit jeté sur le mouvement syndical sont quelques-uns des ingrédients favorisant le basculement de jeunes en errance. C’est aux racines du mal qu’il faut s’attaquer, pas seulement aux conséquences.

L’immense peine ne doit pas laisser place à l’abattement. L’heure est au rassemblement pour le respect de nos libertés, toutes nos libertés. L’heure est à la résistance.

José Fort

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