Chaque jour en Grèce, des manifestants protestent contre les mesures gouvernementales (baisse des salaires, licenciements de fonctionnaires, annulation d’aides sociales etc..) adoptées au nom de la lutte contre la crise à la demande de l’Union européenne et du FMI. Le gouvernement grec est social-démocrate. Lors des récentes élections municipales et régionales, plus de la moitié des électeurs ont choisi l’abstention ce qui n’a pas empêché le patron du FMI, le très social démocrate Dominique Strauss Kahn, de déclarer sur France Inter que le PS grec avait obtenu « un bon score ».
Au Portugal, la récente grève générale a été qualifiée « d’historique ». Les mesures prises pour répondre aux exigences des agences de notation vont avoir pour conséquence, selon « Le Monde », de verser le pays dans la pauvreté. Le gouvernement portugais est social démocrate.
En Espagne, la cure d’hyper austérité fait des ravages : plus de 20% de chômeurs, coupes claires dans tous les budgets sociaux et l’annonce samedi du Premier ministre Zapatero, après une rencontre avec le patronat espagnol, que d’autres mesures drastiques vont être prises. Le gouvernement en place à Madrid est social démocrate.
Les événements dans ces trois pays dirigés par des partis « frères » sont accompagnés du silence assourdissant des dirigeants du Parti socialiste français plus prolixes sur d’autres sujets. Discrètement, certains affirment toutefois qu’il est « impossible » dans ces trois pays « de faire autrement ». Donc, si l’on comprend bien, s’ils étaient au pouvoir les socialistes français ne feraient pas autrement que leurs camarades grecs, portugais et espagnols. Dans ces conditions, les Français peuvent-ils leur accorder la confiance ?
José Fort