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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 14:58

 

L’affaire de la petite culotte rouge provoque toujours des remous au Brésil. Rappel des faits. Il y a une quinzaine de jours, cinq députés retardataires arrivent en courant dans l’hémicycle pour voter une loi sur les délits cybernétiques. Dans la bousculade, l’un d’entre eux laisse échapper de sa poche une culotte rouge, « de grande taille » précise un témoin de la scène souhaitant garder l’anonymat. Un agent de la sécurité craignant un enregistrement vidéo depuis la caméra fixée juste au dessus de la travée se précipite et enfouit le textile dans sa poche. Personne n’ayant réclamé la culotte, elle sera incinérée quelques heures plus tard dans la plus totale discrétion. Ni vu, ni connu et pas de preuve. Sauf que trois élus pervers ont vendu l’information au journal « O Globo » qui en fait ses choux gras.

L’enquête piétine. Aucun témoin direct ne veut dévoiler le nom du député à la culotte. Par respect pour l’institution soulignent les hypocrites, par crainte de ruiner une famille pleurnichent les plus sensibles, les superstitieux affirmant que l’objet en question servait à conjurer le mauvais sort.

L’industrie de la petite culotte brésilienne a trouvé là une dynamique pouvant entraîner une augmentation des ventes. En effet, le string régnant en maître depuis des années, les publicitaires sont désormais convaincus que la tendance dictatoriale à montrer la femme brésilienne toujours jeune et svelte peut être renversée. « L’heure est venue de rétablir un juste équilibre », soulignent plusieurs commentateurs pour qui « l’affaire de la culotte rouge » va aider à combattre l’image abêtissante donnée des brésiliennes. Quant aux industriels locaux, ils se félicitent du « retour de la petite culotte, plus couvrantes que les strings ficelles, surtout plus confortables et donnant un côté rétro et sage aux femmes mais pouvant être aussi canailles avec dentelles et effets de transparence. » Bref, tout va bien. Et le député à l’origine de ce débat devrait se faire connaître. Sa popularité est assurée.

 

 

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