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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 11:31

 

Figurez-vous qu’il la surnomme  avec délicatesse « Baby skins », elle le qualifie  moins élégamment « BigWillie ».  Elle, c’est Kate Middleton la future épouse du Prince William dont on annonce un mariage planétaire suivi par un milliard de téléspectateurs. L’émotion est à son comble lorsqu’on apprend que Kate aime préparer le plat préféré de William, des… saucisses pomme de terre. La presse people britannique a bien raison d’affirmer qu’enfin « un vent frais souffle sur Buckingham Palace ». Du genre barbecue, peut-être ?

Bavez braves gens. Grâce à la mondovision , les Britanniques  oublieront l’espace de quelques heures la politique de casse détruisant ce qui reste des services publics et de l’industrie au bénéfice de la finance et des banques. Ils pourront être d’autant plus fiers du spectacle qu’ils en auront payé une bonne partie avec leurs impôts. Quant au reste du monde, on imagine avec quelle délectation, Ivoiriens, Libyens, Syriens, bref tous ceux en lutte à travers le monde contre les tyrannies, la faim et la précarité assisteront à ce déballage de belles toilettes et de carrosses.

L’indécence est devenue monnaie courant dans les affaires du monde. La France n’a pas à faire la fière à bras. En ce domaine, elle se place dans le peloton de tête avec ses politiques bling bling, ses anciens mao et trotsko devenus banquiers, patrons de presse ou chroniqueurs inamovibles.

Kate et William vont se marier. Tant pis pour eux. Ils risquent de finir, après avoir joué les guignols pour amuser le peuple, dans la rubrique des faits divers courants dans leur milieu : divorces, alcoolisme, pédophilie, vol en bandes organisées, soirées à la gloire du nazisme… Nous voulons simplement formuler un souhait : que Kate ne finisse pas sa vie contre un pilonne de tunnel comme sa belle mère Diana au pont de l’Alma. Quant à William, pour dire la vérité, on s’en tape.

Ah, j’oubliais. Le 29 avril, évitez de regarder la télé. Lisez plutôt un bouquin ou regardez un bon film. Cela vous évitera des vomissements.

José Fort  

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 14:56

 

Il y a des informations  dont le rapprochement peut-être surprenant. Ainsi, samedi en début d’après midi, on apprenait que « l’Otan était à cours de munitions en Libye » et, dans le même temps, que Kadhafi « ferait usage d’armes interdites ». Le dictateur et sa petite famille de despotes ne se limiteraient  pas aux « armes autorisées ». Une image surgit soudain : celle du général Colin Powell, secrétaire d’Etat US, brandissant lors d’une réunion du conseil de sécurité des Nations unies une fiole remplie d’eau du robinet présentée comme une preuve de la détention par le régime de Saddam Hussein d’armes de destruction massive. L’ONU  était priée d’adopter une résolution autorisant l’invasion de l’Irak. L’annonce « d’armes interdites » par Kadhafi annonce-t-elle une nouvelle escalade en Libye ?

Il y a d’autres rapprochements invitant  à la réflexion. Alors que le peuple algérien se met en mouvement contre un régime corrompu et répressif, Alain Juppé que l’on a connu un peu plus guerrier il y a peu encore, salue les réformes annoncées par Bouteflika comme « allant dans le bon sens ». Pas le moindre mot sur les manifestants  arrêtés et tabassés.

En Syrie, les hommes de main du clan Bachar al Assad, ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du pays. Silence à Paris. Enfin, au Burkina Faso, Blaise Compaoré, au pouvoir depuis plus de vingt ans, principal commanditaire sinon auteur de l’assassinat de Thomas Sankara,  connaît la colère de ses propres militaires et la fureur du peuple de la rue. Aucune réaction à Paris.

Deux poids, deux mesures. A Tripoli comme à Ouagadougou, à Damas comme à Alger, les régimes en place méritent d’être remerciés au plus vite. Mais pourquoi une armada contre Tripoli et le silence ailleurs ?

José Fort

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 13:13

 

Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy ont  fait publier dans plusieurs journaux  - en France dans « Le Figaro » – une tribune affirmant  qu’il est « impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi. » Et de recommander la poursuite des bombardements  pour « protéger » les populations alors que plusieurs pays membres de l’Otan freinent les ambitions guerrières des Français et des Anglais et au moment même où les nord-américains très discrètement font marche arrière laissant Paris et Londres partir seuls au charbon.

Que l’on nous comprenne bien. Le colonel Kadhafi n’est pas notre tasse de thé. Nous n’avons rien de commun avec les trois signataires précités qui ont déployé au dictateur des sables tapis rouges, honneurs princiers et vendu des tas d’armes sophistiquées. C’est leur ami qu’ils veulent anéantir, pas le nôtre. La question que nous posons est autre : de quel droit,  trois chefs d’Etat et de gouvernement évoquent « l’avenir » d’un pays tiers ? Comment la dite « communauté » internationale réagirait si nous assénions qu’il est « impossible  d’imaginer » que le France ait un avenir avec Sarkozy, la Grande Bretagne avec Cameron, les Etats-Unis avec Obama?

De nombreux pays européens voient d’un mauvais œil l’enlisement  en cours en Libye. L’Union africaine, dont une délégation rentre d’une mission de paix à Tripoli, apprécie la dernière initiative des chefs de l’Otan comme un «  coup de poignard dans le dos ». Quant aux présidents des cinq grands pays dits « émergeants »  - Chine, Brésil, Afrique du sud, Russie, Inde –  ils viennent nettement de se prononcer contre l’escalade de la guerre en Libye.

Alors de quoi se mêlent Obama, Cameron et Sarkozy ?  De la guerre, celle qu’ils imposent aux autres.

José Fort

 

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 13:14

Le congrès du parti communiste cubain se tient du 16 au 19 avril à La Havane.  Une Ile dite « Grande »  où vivent seulement près de 12 millions d’habitants, une révolution datant d’un peu plus de 50 ans, un embargo économique décrété par les Etats-Unis depuis un demi-siècle, des dirigeants historiques toujours populaires mais vieillissants, un pays du Tiers monde fournissant ce qu’il y a de mieux en matière de santé et d’éducation, bref un cas unique réfléchissant à son avenir prenant en compte les réalités du monde en ce début du XXI e siècle.

Deux questions seront placées au centre des débats des communistes cubains : l’orientation de l’économie jusqu’en 2015 et le renouvellement des cadres à tous les niveaux.

L’économie ? Pas facile à ficeler lorsque pèse encore l’embargo. Mais alors que conseillers en tous ordres, économistes cubain dits « modernes » ou « conservateurs » viennent de confronter leurs positions au cours de 55.000 débats ouverts dans l’ensemble du pays, c’est une « voie cubaine socialiste » qui semble obtenir l’assentiment de la majorité. Les « voies » chinoises ou vietnamiennes, c'est-à-dire l’ouverture au tout capitalisme ont été rejetées par les communistes cubains qui veulent une économie « plus efficace » mêlant l’économie privée à celle de l’Etat : plus de souplesse, plus de rentabilité, plus de formation et de responsabilité, « un socialismo a la cubana ». A voir dans le détail.

La question des dirigeants ne peut être écartée. La plupart des premiers responsables ont l’âge de la révolution plus vingt ans, au moins. Le temps est venu de procéder aux changements à tous les niveaux du parti et de l’Etat. La nouvelle génération est prête. Elle affiche la mixité des sexes et de la couleur de peau, une éducation et une formation de haut niveau et une volonté d’adaptation à la modernité sans renier les acquis révolutionnaires. On comprend la prudence des vieux dirigeants : passer la main n’est pas chose simple. Mais s’ils n’organisent pas et vite leur succession, la vie tout simplement tranchera pour eux.

José Fort

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 06:24

Un article à paraître dans l’Humanité Dimanche

 

Il y a cinquante ans, le 17 avril 1961,

La Baie des cochons où le fiasco yankee

 

« Le plan est prêt monsieur le vice-président. Nous attendons votre feu vert. » Allen Dulles, le chef de la CIA, annonçait ainsi à Richard Nixon en 1960  le possible déclenchement de l’invasion de Cuba. Depuis plusieurs semaines, le service action de la centrale nord-américaine avait mis au point l’opération : recrutement d’émigrés cubains, collaboration avec la Mafia, préparation de bombardements par des appareils camouflés et stationnés au Nicaragua.

Le  président Eisenhower mit en garde Nixon, candidat à sa succession : « Laissons passer l’élection. Vous aurez ainsi les mains libres. » Richard Nixon perdit le scrutin d’un fil (quelques dizaines de milliers de voix) au profit de John F. Kennedy. La CIA  programma le débarquement pour le 17 avril 1961. Kennedy approuva.

 

Washington avait pris la décision d’en finir avec « l’épisode Castro ». Au début de la victoire des barbudos, Nixon confiait à ses proches : « Ce Fidel, nous allons le mettre dans notre poche. C’est un idéaliste, pas un communiste. Nous en ferons notre potiche, comme les autres. » Au fil des semaines, le discours anti impérialiste du leader cubain enflait chaque jour davantage. Surtout, la révolution engageait une nouvelle politique agraire, récupérait les terres possédées par des grandes sociétés étrangères pour la plupart nord-américaines. C’est connu. Dès qu’on tape dans leurs caisses, les multinationales US et leurs hommes lige voient rouge. Et comme les nouvelles autorités de La Havane tissaient – en pleine guerre froide - des liens avec Moscou, la rage s’empara de l’élite politico-économique nord-américaine.

Les Etats-Unis décidèrent le blocus de l’île : le tristement célèbre embargo pénalisant dans le même mouvement les entreprises européennes et mondiales souhaitant maintenir une relation économique avec Cuba. Tous les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et La Havane furent annulés, les relations diplomatiques  rompues par Eisenhower qui confiaient à ses conseillers : « Ce connard de Nixon n’a rien vu venir, à la CIA de jouer ». Les préparatifs du débarquement à Playa Larga et Playa Giron au fond et à l’entrée orientale de la baie des cochons, à 200 kilomètres au sud-est de La Havane furent menés tambour battant. Et c’est J. Kennedy qui récupéra – pas très content du cadeau, dit-on - l’affaire et donna le feu vert pour une lamentable opération.

Le débarquement fut précédé d’une campagne d’intoxication. L’opinion internationale devait être convaincue que le peuple cubain, écrasé par la dictature de Fidel Castro, se révoltait, prenait les armes et demandait de l’aide internationale. Miami n’était pas loin. Faire démarrer l’expédition depuis cette ville repère de la mafia et de toute la pègre liée à l’ancien régime ne convenait pas aux chefs de la CIA. « Cela la foutrait mal », affirmait à ses collaborateurs Allen Dulles qui choisit le Nicaragua comme base de départ. Le dictateur local, Somoza, n’avait rien à refuser à ses protecteurs yankees.

Le samedi 15 avril au matin, six bombardiers US B26 repeints aux couleurs cubaines, en violation des conventions internationales, décollent du Nicaragua et se lancent contre les aéroports de La Havane et de Santiago. La plupart des vieux coucous de l’armée cubaine sont détruits au sol. Seuls neuf appareils n’ont pas été atteints. Ils joueront un rôle décisif dans les combats. Un des pilotes patriotes, Roberto, me racontera plus tard à La Havane sa bataille « jusqu’à épuisement ». «J’étais en vol d’entraînement lorsque les B26 déversèrent leurs bombes sur l’aéroport de La Havane où je devais me poser. Je n’avais pratiquement plus de carburant. Il fallait absolument atterrir. Les yankees ne savaient pas qu’une base de repli avait été installée quelques  semaines auparavant, notre service embryonnaire de renseignements ayant mis en garde contre une possible opération aérienne. Quarante huit heures après, lors du débarquement des mercenaires nous avons pris notre revanche. Je peux te dire qu’ils ont dégusté. »

17 avril 1961, 1h15. La brigade 2506 débarque en deux endroits à Playa Larga et Playa Giron. Au large, des bâtiments de guerre  US assurent la coordination et la logistique. Une fois la tête de pont installé, des barges doivent déposer d’autres hommes, de l’armement lourd et du matériel de transmission. Objectif : couper l’ile en deux, puis avec l’aide ou la passivité de la population l’envoi d’un corps expéditionnaire constitué de Marines US. La base nord-américaine installée à Guantanamo en alerte maximale devait procéder, selon le plan de la CIA, au contrôle de toute la partie orientale de l’île. C’était sans compter sur la mobilisation du peuple cubain.

Fidel Castro prend personnellement la direction de la riposte. Il lance un appel à la radio : « Venez défendre votre révolution. Et il ajoute : » Ce que les impérialistes ne peuvent nous pardonner, c’est d’avoir fait triompher une révolution socialiste juste sous le nez des Etats-Unis. »

Quelques vieux chars russes T-34 et surtout une armée de volontaires vont mettre fin à l’agression. Des camions déversent des milliers d’hommes et de femmes venus des quatre coins du pays porteurs d’un armement hétéroclite. C’est une masse humaine qui obligea les mercenaires à déposer les armes. Sur les 1600 hommes de la brigade, 1500 furent fait prisonniers au bout de 72 heures.

A Washington, Kennedy suivait à la minute le déroulement de l’expédition.  Dans le bureau ovale, le chef de la CIA, les hiérarques militaires n’en menaient pas large. L’opération s’achevait sur une déroute pitoyable. Quelques jours plus tard, ce fut la honte : les autorités cubaines laissaient la vie sauve à tous ceux qu’ils qualifiaient de « gusanos » (vermine) et les revendaient contre leur poids en médicaments et une coquette somme en dollars.

Quelques années plus tard, lors d’une cérémonie à laquelle j’assistais, Fidel Castro commentait en ces termes l’épisode de la Baie des cochons : « Tout ce qui a trait à l’épisode de Giron a été fourberie, violation flagrante du droit international, perfidie et crime. La ténébreuse CIA a dépensé des dizaines de millions de dollars pour recruter, entraîner et équiper des mercenaires : latifundiaires, bourgeois, vendus, criminels de guerre, toxicomanes, vulgaires délinquants et lumpens. Sa stratégie s’est doublée de plans  d’assassinats de dirigeants de la Révolution cubaine, en vue de quoi elle n’a pas hésité à faire appel à des chefs notoires de la mafia, à des bactéries, à des explosifs et aux méthodes criminelles les plus sophistiquées. Des dizaines d’agents et des milliers d’armes ont été préalablement introduits dans notre pays, par avion ou par bateau, à toute heure du jour et de la nuit. Leurs bases d’entraînement ont été installées dans un Etat d’Amérique centrale, et les points d’embarquement et les aérodromes dans un autre. Le 15 avril 1961, par une aube tranquille et sans nuages, des bombardiers yankees peints aux insignes cubains ont attaqué les bases de nos forces aériennes, constituées par quelques rares avions, vieillots et mal en point, et par seulement une demi-douzaine de pilotes. Le représentant des Etats-Unis auprès des Nations unies y déclarait avec un cynisme sans égal que ces avions faisaient partie de nos forces aériennes qui s’étaient soulevées. Tout s’est déroulé avec le silence complice et bien souvent la collaboration de la majorité des gouvernements latino-américains, avec l’approbation et l’appui de l’Organisation des Etats américains (OEA). Jamais dans l’histoire de notre continent, on n’avait fait preuve de tant de corruption, de cynisme, de lâcheté, d’immoralité et de forfaiture pour réaliser une action militaire et politique. Voilà ce que symbolise l’attaque mercenaire de la Baie des Cochons. Aujourd’hui, on connaît en détail tous ces faits, y compris grâce aux révélations des auteurs et des participants directs. L’histoire de l’impérialisme s’écrit ainsi, sans que celui-ci et ses misérables complices, malgré les confessions opportunistes auxquelles ils se voient contraints, cherchent en quoi que ce soit à s’amender. L’expérience démontre toutefois que l’impérialisme ne peut arrêter la marche victorieuse des peuples en dépit de ces ressources fabuleuses mises au service de la réaction, de la subversion et du crime. »

L’année suivante éclatait la crise des fusées. Tous les présidents des Etats-Unis, y compris aujourd’hui Barack Obama, ont reconduit l’embargo, protégé les pires assassins et terroristes coupables de crimes comme l’explosion en plein vol d’un vol de la Cubana ou contre des hôtels touristiques. Faut-il ajouter les sabotages, les tentatives d’assassinats contre les dirigeants de la révolution, la condamnation de cinq agents cubains en mission antiterroriste, le financement des opposants, la poursuite de l’intoxication de l’opinion publique internationale avec ses relais européens, notamment en France ?

La déroute de la Baie des cochons est restée gravée dans la mémoire des chefs politiques et militaires nord-américains et de leurs descendants. La victoire remportée grâce à une mobilisation sans précédent de la population demeure un des grands moments de la révolution cubaine. Une référence pour les combats d’aujourd’hui et de demain.

Un pays sous embargo depuis plus de 50 ans. Qui dit mieux ? Une île soumise aux pires actes terroristes montés par la première puissance mondiale. Qui dit mieux ? Une nation abandonnée pendant un temps perdant 80 % de ses importations 85% de ses exportations à la mort de l’URSS ? Qui dit mieux ? Un  pays du Tiers monde de douze millions d’habitants où l’espérance de vie atteint 76 ans, qui rafle les médailles d’or aux jeux olympiques, éduque et soigne gratuitement tous ses enfants, forme les meilleurs scientifiques de la région, accorde la solidarité médicale à de nombreux pays victimes de catastrophes naturelles comme Haïti. Qui dit mieux ? La révolution cubaine conserve, malgré le temps passant et toutes les difficultés, une énorme sympathie des peuples d’Amérique du Sud. Qui dit mieux ?

 L’épisode de la Baie des cochons a  renforcé le sentiment de conquête des Cubains. Bien entendu, une frange d’entre eux préfère les discours des sirènes venus depuis Miami, le mirage capitaliste et accepte bien volontiers « l’aide technique » des officines nord-américaines dont les budgets viennent d’être augmentés par Barack Obama. Pourtant, la grande masse des Cubains, même ceux qui expriment des critiques contre le régime, ne laisserait pas que l’on rogne leur souveraineté et leurs conquêtes sociales et sociétales. L’épisode de la Baie des cochons n’est pas étranger à cet état d’esprit.

José Fort

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 15:27

 

Depuis dimanche soir, les forces armées françaises du détachement  « Licorne » bénéficiant de la « couverture » de l’appendice de l’Onu en Côte d’Ivoire pilonnaient la résidence de Laurent Gbagbo au nom de la "protection" des populations. Lundi, en début d’après-midi, elles capturaient le président sortant et le remettaient aux hommes d’Alassane Ouattara à l’hôtel du Golf, des  « rebelles » connus pour leurs exactions dans d’autres régions du pays. Il s’agit d’un enlèvement  rappelant des actes similaires perpétués par le colonialisme français, notamment en Algérie, d’une provocation aux conséquences incalculables sur le continent africain. Une nouvelle tâche sur la France et son peuple.

Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur le parcours de Laurent Gbagbo, les agissements de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement - au service des grandes fortunes à l’instar du groupe Bolloré installé dans ce pays -  constituent une insulte aux peuples d’Afrique. La France et les Français risquent de le payer très cher.

José Fort

 

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 16:28

« Nous sommes à deux doigts du règlement du problème », claironnait  Alain Juppé mardi dernier à l’Assemblée  nationale concernant la situation en Côte d’Ivoire. « C’est une question d’heures », affirmait le lendemain sur France Inter, le ministre de la Défense, Gérard Longuet. La réalité est différente : les troupes dites « républicaines » de M. Ouattara encadrées par des officiers français et armées par Paris font du sur place à Abidjan malgré un ambassadeur sarkoziste à la sauce coloniale jouant les Rambo et des forces « spéciales »  très enclines à embarquer des équipes de télévision à bord de leurs hélicoptères. Ridicule.

En Libye, Sarkozy  prédisait une opération « éclair ». Mirages et Rafales à la sophistication reconnue devaient anéantir en quelques jours les « mercenaires » pro-Kadhafi. Un jour, la météo est mauvaise, l’autre les bombes pleuvent sur les « rebelles », un autre sur des populations égarées. Ridicule.

Les nouveaux « chefs de guerre » français sont-ils des incapables ou plus simplement de simples furieux. Les deux mon général, assènerait le dernier des bidasses. Ils s’enlisent en Afghanistan, en Libye et en Côte d’Ivoire. Quelles que soient les issues à ces trois conflits, les gouvernants français auront gagné sur un seul point : la haine des peuples à leur égard.

José Fort

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 13:50

Il y a des moments où l’amour du prochain doit prendre le pas sur la politique. Je crois qu’il est temps d’avoir une pensée émue pour « le meilleur d’entre nous », selon la formule de Jacques Chirac, le dégagé du front, le Bordelais d’adoption venu des Landes, l’homme qui sait rester « droit dans ses bottes », l’ancien exilé sur les rives canadiennes, l’ex candidat à n’importe quoi, le maire d’une ville qu’il ne veut pas quitter. Bref, nous évoquons ici Alain Juppé devenu ministre d’Etat  et des Affaires étrangères par la grâce de son vieux compagnon, ami fidèle, homme de courage, de sobriété, d’humilité, Nicolas Sarkozy.

Brave Alain Juppé. Il nous avait quittés dans une grande solitude, soumis à toutes les vexations indignes pour un homme de cette stature. En l’espace d’un mois, il vient de prendre sa revanche en revenant sur la scène nationale et internationale. Lui, et lui seul, peut afficher un bilan hors du commun : deux guerres à son actif en moins de trente jours. De quoi rêver.

José Fort

 

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 15:47

 

Pierre Rebière est décédé  dimanche 20 mars à Paris à l’âge de 73 ans des suites d’un cancer. Un homme droit, un enseignant de qualité, un militant  associatif dynamique, un communiste militant, vient de nous quitter. Pierre parlait peu de lui préférant évoquer l’épopée de son père dans les Brigades internationales en Espagne républicaine, puis dans la Résistance en France : Pierre Rebière, fusillé par les nazis au Mont-Valérien. Des épisodes  chers au cœur de notre camarade disparu qui présidait l’Association des enfants de fusillés et animait Les Amis des combattants en Espagne républicaine (ACER).

Il avait passé un temps à l’Avenir Social, « le Nid », avec d’autres  enfants de fusillés puis de la répression contre le mouvement ouvrier en France et dans le monde. Il gardait un souvenir ému de la solidarité organisée par la CGT ainsi que celle dispensée par de nombreux intellectuels et artistes comme Picasso ou Yves Montand pour « faire bouillir la marmite » dans cette maison  appelée aussi « La Villette » et située en Seine et Marne.

Après des études réussies, Pierre Rebière exerça des années durant dans l’enseignement comme professeur d’Histoire, puis en qualité de proviseur dans plusieurs lycées de province et de la région parisienne  avant de rejoindre le Rectorat de Paris. « Des proviseurs communistes, on en comptait sur les doigts d’une seule main », soulignait-il. Il était le moteur de l’association des enfants de fusillés, participait aux travaux du Musée de la Résistance à Champigny et fut un des fondateurs de l’association Les Amis des combattants en Espagne républicaine. Il partageait son temps entre Paris et Vallauris. Il a longtemps gardé la plus grande discrétion sur son jardin secret : l’écriture.

Ses copains et camarades sont dans la peine. Ils expriment  leur affection à sa famille particulièrement à Arlette, sa femme, et à Jacques, son fils.

José Fort

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 18:39

 

Le député Maxime Gremetz, ex-membre du PCF, s’est livré mercredi 16 mars à une provocation scandaleuse. Alors que le député communiste Daniel Paul interrogeait deux ministres lors d’une réunion d’une commission traitant de l’énergie nucléaire, diffusée en direct par la 3 eme chaîne de télévision, Maxime Gremetz a fait irruption dans la salle en hurlant grossièrement sous le prétexte que les voitures des ministres présents étaient mal garées. Alors que la tragédie en cours au Japon était dans tous les esprits, Maxime Gremetz, ridicule et arrogant, s’est comporté d’une manière indigne.

Sa personne importe peu. En revanche, l’amalgame que peuvent faire les Français sur les communistes et ce personnage nous concerne au plus haut point. C’est pourquoi nous  demandons  l’exclusion de Maxime Gremetz du groupe gauche radicale et de tous liens avec la composante communiste

José Fort

 

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