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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 19:25

Jean Rivoual est décédé. 

 

"Mes années de navigation ont été pour moi une véritable école de la connaissance», affirmait Jean Rivoual en présentant son livre "Entre calme et tempête, itinéraire d’un bourlingueur engagé". Jeannot, comme on l’appellait du côté de La Ciotat, était un homme discret. Pourtant, il affichait une vie hors du commun. Du mousse sur le Winnipeg au timonier sur le Wyoming, Jean Rivoual pourrait être le héros d’un film d’aventure. La guerre d’Espagne ? Il en était sur les bateaux de France Navigation, chargeant jusqu’à la gueule à Mourmansk les armes pour la République espagnole puis accompagnant 2 000 réfugiés jusqu’à Valparaiso. 

La Seconde Guerre mondiale ? Il en était sur les navires chargés de fuel ou d’armements qui, de New York aux côtes africaines, pouvaient être à tout moment torpillés par les sous-marins allemands. Aux escales, il avait rencontré l’actrice Edwige Feuillère, le boxeur Marcel Cerdan et pas mal de «charmantes jeunes femmes». Puis, la guerre terminée, il a écumé le monde avec à chaque escale un souvenir marquant, au Vietnam par exemple. Jean Rivoual, c’était aussi l’élu des marins CGT, le membre du Parti communiste français qui a payé cher son engagement, notamment aux chantiers navals de La Ciotat.

Avec Jean Rivoual, nous partions en voyage. Du détroit de Malacca à La Nouvelle-Orléans, d’Odessa à Saigon, du siège du comité d’entreprise des messageries maritimes à Paris au comité d’établissement de Marseille. Des anecdotes à foison, une vie intense, une blessure jamais refermée après la mort de son frère fusillé par les nazis, son amour pour Gisèle, sa femme, et sa forte amitié pour ses camarades d’hier et d’aujourd’hui. 

José Fort


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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 11:34

 

L’arrogance d’une frange de l’élite politico-médiatico française n’est plus supportable. Elle vient de s’exprimer à nouveau avec le décès d’Hugo Chavez : un mélange d’inculture, de bêtise et de haine. La politique de Chavez et du Venezuela peut ne pas être partagée. Mais pourquoi tant de mensonges, de violences ? La politique de répartition de la richesse pétrolière est la raison principale de l’hystérique campagne des médias ignorants et des réactionnaires de tous poils.

 

Une dictature ? Quatorze consultations électorales sur quinze remportées par Chavez et ses compagnons. Aucune manifestation de l’opposition réprimée, aucune arrestation. C’est au mois de février 1989 que remonte la dernière répression de masse dirigée par l’ancien président et vice-président de l’Internationale socialiste, Carlos Andrès Perez, lors des émeutes de la faim. Des milliers de manifestants, la plupart descendus des bidonvilles et des étudiants avaient été abattus par l’armée sur ordre du gouvernement de l’époque.  C’est au lendemain de ces événements que le « chavisme » commença à émerger.

 

La presse bâillonnée ? 80% de la presse écrite, la majorité des radios et des chaînes de télévision restent entre les mains de l’oligarchie vénézuélienne.

 

La pauvreté ? Alors qu’elle augmente en Europe et en France, elle a considérablement diminué depuis l’arrivée au pouvoir de Chavez, selon les chiffres de l’ONU.

 

La santé ? Jamais les couches déshéritées de ce pays n’avait bénéficié de moyens aussi importants pour se soigner.

 

L’enseignement ? L’analphabétisme a spectaculairement reculé depuis dix ans, selon l’Unesco.

 

La solidarité latino-américaine ? Elle s’est déployée avec tous les pays particulièrement avec Cuba, l’Argentine, l’Equateur, la Bolivie.

 

La souveraineté nationale ?  Le pays n’est plus une colonie yankee.

 

La rente pétrolière ? Elle ne va plus dans les  poches de l’oligarchie corrompue mais finance les plans sociaux.

 

Voilà ce que ne disent pas les médias. Voilà ce que combattent les droites françaises et certains caciques socialistes. Un jour viendra où les peuples vénézuélien et latino-américains nous riant au nez diront à la France : gardez votre arrogance nous n’avons pas besoin de vous.

 

José Fort   

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 11:02

Sortez vos mouchoirs. Gardez votre calme. Contrôlez une possible montée de tension. Attendez-vous  à une nouvelle bouleversante. Stéphanie de Monaco a avoué sur France 5 :   « Nous souffrons de la même manière de la crise. » La fille cadette de Rainier a révélé que le plan d’austérité mis en place dans la principauté provoquera des baisses des dépenses publiques affectant notamment les subventions culturelles. La princesse, celle qui fit, à l’époque, les délices des Inconnus, portait sur son visage les stigmates de la douleur lorsqu’elle a prononcé ces mots qui resteront gravés à jamais dans la mémoire collective de la principauté.

Une première mondiale, sans conteste. Car si on sait tout ou presque des problèmes de cœur et de cul des Grimaldi, la discrétion absolue du clan reste la règle dès qu’on s’intéresse à leur cassette où plutôt au déluge d’argent déversé sur le Rocher. Stéphanie, fine mouche, fait pleurer dans les chaumières. Mais la règle de conduite princière demeure intacte : touche pas au grisbi… de la famille.

La fortune des Grimaldi estimée à un peu plus d’un milliard d’euros s’alimente des commissions versées par les banques bénéficiant de considérables avantages fiscaux, des sociétés anonymes, des immeubles, casinos et jusqu’aux boutiques à souvenirs pour les gogos de touristes. La liste civile – un peu plus de 100 millions d’euros  votée chaque année par le Parlement monégasque – sert  d’argent de poche au clan qui dispose en France de plusieurs propriétés. Belle et généreuse famille dont les racines, dit-on, relèvent de la rubrique des faits divers, certains allant jusqu’à fouiller dans des histoires de cabarets datant du siècle dernier.

Tranquillisez-vous. Pour la famille Grimaldi, comme pour leurs amis exilés fiscaux qui pullulent sur le Rocher ce n’est vraiment pas la crise. Mais prononcer ce mot en ce moment fait chic chez les fortunés en mal d’amour et de reconnaissance.

José Fort

L’Humanité cactus 28 février

 

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 13:56

 

Raul Castro a été réélu, pour un mandat de cinq ans non renouvelable, président du Conseil d’Etat par l’Assemblée nationale cubaine. La plupart des observateurs retiennent cette seule information. Pourtant, l’essentiel est dans le profond renouvellement des institutions cubaines.

Miguel Diaz-Canel (51 ans, ancien ministre de l’Enseignement supérieur) devient premier vice-président. Le Conseil d’Etat a été largement renouvelé avec 54% de nouveaux membres, 42% de femmes et 39% de noirs et de métis pour une moyenne d’âge de 57 ans. Esteban Lozo Hernandez remplace l’historique Ricardo Alarcon à la présidence de l’Assemblée nationale.

Les nouveaux responsables cubains, enfants de la révolution, affichent tous des formations universitaires de haut niveau. Ils sont ingénieurs, scientifiques, intellectuels formés à l’école cubaine. Du top dans leurs domaines respectifs.

Cuba se prépare tranquillement, sereinement aux changements. Les dirigeants historiques de la révolution vont progressivement laisser la place aux plus jeunes. Et peut-être plus vite que l’on croit, Raul Castro (81 ans) déclarant à des journalistes que l’on ne pouvait exclure son départ avant la fin de son mandat.

La nouvelle génération des dirigeants cubains arrive aux affaires. Elle a été soigneusement  préparée pour éviter, selon les «  anciens »  des transitions chaotiques. Ce sont avec ces hommes et ces femmes qu’il va falloir désormais compter.

José Fort 

 

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 11:23

 

Le volcan espagnol

Un article de Jean Ortiz

 

"çà ne va pas péter...çà pète". Ainsi s'exprime mon amie Concha,

coquille de Séville...çà gronde...comme un "zapateado" flamenco...les

premières secousses d'un "terremoto" (tremblement de terre) social...

Le 23 février 1981, la jeune démocratie (restreinte) espagnole subissait

une tentative de coup d'Etat (le "Tejerazo") encore assez opaque.

32 ans plus tard, fort symboliquement, un 23 février 2013, des centaines

de milliers d'Espagnols ont envahi les rues de 80 villes espagnoles. Et

ce pour s'opposer à ce que les 300 organisations, associations,

citoyennes, sociales...organisatrices, appellent: "un coup d'Etat

financier". Bien vu!! La "gauche d'en bas" dit "basta!" avec une force

tempétueuse.

Un ras-de-tempête sans précédents. De Madrid, quatre colonnes immenses

se sont déployées et ont "pris" la ville....Au premier rang, Puerta del

Sol, Cayo Lara et une foule de militants et dirigeants de Izquierda

Unida, du PCE, des syndicats anarchistes, des "Indignés" d'hier et

d'aujourd'hui, beaucoup de jeunes (56% sont au chômage), de multiples

collectifs, les victimes des expulsions locatives des "hypothèques"

après l'explosion de la bulle spéculative immobilière, un arc-en ciel-

politique et social (les principaux dirigeants socialistes étaient aux

abonnés absents), des "camisetas" multicolores, en révolte, qui enfin

convergent:

le violet des associations féministes

le bleu des travailleurs "de l'eau"

le vert des enseignants,

le blanc des personnels de la santé

l'orange des employés des services sociaux, etc

et j'en oublie

et beaucoup, beaucoup de drapeaux républicains...Une jonction commence à

s'opérer entre le mouvement social et la revendication d'une République

sociale et fédérale...Attention, danger!

Les deux grandes centrales syndicales sont restées en retrait....mais

lorsque la marée monte, monte...Et elle n'exige pas seulement la

démission du gouvernement, la fin des "recortes", l'éradication de la

corruption, (qui n'épargne pas le roi et la famille royale...comme nous

l'écrivons depuis longtemps). La vérité est têtue...

 

Pour ces millions d'Espagnols, saignés à blanc, et qui refusent les

nouvelles saignées à venir, "la dette", "la réduction des déficits", ne

sont qu'un prétexte des capitalistes, des classes dominantes, et de la

droite, pour en finir avec "l'Etat social", les acquis des luttes, pour

casser les résistances, et empocher un maximum de "parné" ("blé"). Il

faut chantent-ils,"renverser l'omelette".

"Je me révolte donc nous sommes" disait Camus.  Le vieux monde européen

commencerait-il à trembler?...le capitalisme n'est pas amendable...les

Espagnols mettent de plus en plus en cause "le système", et la colère

vise les banques, les marchés, les politiques austéritaires, les

affameurs de peuples, la BCE, le FMI, et même la monarchie...

"Ecoutez!

Si on allume les étoiles

c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires".  (Vladimir Maïakovski)

A quelqu'un?

 Aux peuples.

Jean Ortiz

 

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 17:12

On a frisé l’apoplexie lundi dernier au département d’Etat nord-américain après la réélection  de Rafael Correa à la présidence de l’Equateur. Chavez, Morales, Ortega ainsi que les chefs d’Etat du Brésil, d’Argentine, du Salvador ne suffisant pas, voici Quito qui se distingue au lendemain de l’élection événement de Cuba à la présidence de la Communauté des Etats latino-américains et Caribéens (CELAC).

La CIA avait pourtant commencé avec succès  son opération   « nettoyage » dans la région en soutenant des coups d’Etat institutionnels au Honduras et au Paraguay, en plaçant un  « contrat » sur la tête du Bolivien Morales, en soutenant des éléments factieux de la police équatorienne, sans parler des  coups tordus à répétition contre Chavez et les dirigeants cubains.

Et pourtant. Le temps où les Etats-Unis décidaient de tout en Amérique du Sud en a pris un sérieux coup au grand dam de tout ce qu’il y a de plus réac chez le grand Sam et en Europe.

Avez-vous remarqué avec quel mépris la plupart des médias français «  couvrent » l’information latino-américaine ? Chavez, élu plusieurs fois avec des scores à faire pâlir de jalousie du côté des capitales européennes est traité comme un chien. Ses collègues présidentes et présidents du continent sont relégués aux oubliettes. Cuba reste toujours autant insulté en France par des  formatés de l’info, alors que la Grande Ile  se maintient en tête du hit parade populaire chez les latinos.

Il est grand temps que le président des Etats-Unis comprenne que l’Amérique du Sud bouge. L’organisation des Etats américains (OEA) à la botte de Washington ? Elle est devenue une coquille vide remplacée par des structures de coopération régionale indépendantes. Le blocus contre Cuba ? Une agression datant de plus de 50 ans condamnée par l’ONU. L’Amérique du Sud n’est plus l’arrière cour des Etats-Unis. Le vent de liberté, de justice sociale et de souveraineté qui balaye cette région du monde n’est pas prêt de s’arrêter.

José Fort

L’Humanité Cactus 21 février

 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 12:22

 

Natacha Polony, vous ne connaissez peut-être pas, mais elle mérite qu’on lui consacre quelques lignes surtout après sa sortie sur le PCF, samedi soir sur France 2, lors de l’émission de Ruquier. Pour elle et sur un ton méprisant, « le PCF est un parti de petit élus ». Cette ancienne secrétaire nationale du MDC de JP Chevènement, actuellement chroniqueuse au « Figaro » et sur Europe 1 en connait un rayon en matière d’élections. Elle a recueilli un foudroyant 2,24% lors des législatives de 2002 à Paris. L'ancienne universitaire, militante contre la mariage pour tous, m’a rappelé « Le sermon sur la chute de Rome » (Prix Goncourt 2013) lorsque Jérôme Ferrari écrit : « Il était absolument manifeste  que l’Université n’était pour lui qu’une étape nécessaire mais insignifiante sur un chemin qui devait le mener vers la consécration des plateaux de télévision où il avilirait publiquement, en compagnie de ses semblables, le nom de la philosophie, sous l’œil attendri de journalistes incultes et ravis, car le journalisme et le commerce tenaient maintenant lieu de pensée. »

Changez lui par elle et vous aurez une juste description de la personne en question.

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 18:58

 

La Chine de la démesure n’en finit pas de nous surprendre. Quant aux parvenus chinois qui consacrent des sommes folles à des réalisations  frisant souvent le ridicule, ils nous étonnent. Grave. Les Chinois sont passés maîtres dans l’art de la copie mais l’époque des sacs Vuitton, des montres et même des œuvres du  célèbre musée de Madrid, le Prado, relève désormais du petit boulot.

Le temps des châteaux et jardins français reproduits à l’identique n’étonne plus personne comme la reconstitution de caves accueillant les grands crus bordelais. Depuis peu, les riches promoteurs chinois sont passés à une vitesse supérieure dans la course à la copie chère dans différents domaines techniques et aussi dans la reproduction d’une bourgade autrichienne au trottoir près, d’un village des Alpes suisses sous la neige ou encore d’un quartier bourgeois de Londres enveloppé dans le traditionnel brouillard britannique.

Les responsables de ces juteuses opérations assurent que l’objectif vise à faciliter la découverte des villages et des paysages du bout du monde. Ils oublient de préciser que le droit d’entrée s’élève à 20 euros, une somme considérable pour l’immense majorité des Chinois. Les quelques millions de nouveaux riches y trouveront, peut-être, du plaisir. Quant aux autres, un milliard et des broutilles, ils ont bien d’autres chats – où chiens - à  s’occuper.

Les parvenus chinois, sous la faucille et le marteau ou pas, continueront à dilapider des fortunes colossales. Ils ne pourront jamais en finir avec la véritable richesse de la Chine : sa culture fine, délicate, enracinée dans des siècles de réflexions, de douleurs, de méditation. Au fils des siècles, la Chine a donné à connaître ses intelligences, ses découvertes, sa créativité, ses sciences, ses arts multiples. La mondialisation du fric au service du mauvais goût va provoquer des dégâts dans l’Empire du milieu. Mais il n’a pas d’avenir. L’Art chinois, oui.

José Fort

L’Humanité Cactus 14 février

 

 

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 10:30

 

Le mot « ancien » relevant, dans certaines circonstances, du politiquement correct (comme malentendant ou malvoyant au lieu de sourd et aveugle), un conseil aux vieux: jetez un œil ou plutôt les deux sur ce qui se passe dans notre monde du XXI eme siècle. Ca risque de nous arriver si nous restons les deux pieds dans nos charentaises avachies.

 

Les Allemands ? Ils sont de plus en plus nombreux à être parqués en Slovaquie dans des maisons de retraite low cost, les enfants ne pouvant plus régler les factures en fin de mois. La Grèce ?  Des retraités choisissent le suicide plutôt que la déchéance. L’Espagne ? La tradition méditerranéenne en prend un sérieux coup. Empruntant  le chemin inverse des Tanguy, des parents se réfugient désormais chez leurs enfants. Le Japon ? Des personnes d’âge avancé commettent des petits larcins pour s’assurer le chauffage et un peu de nourriture en prison. La Russie ? Les babouchkas russes vendent leurs dernières reliques dans les rues de Moscou par moins trente. La liste pourrait s’allonger avec des exemples piqués sur tous les continents. Sauf en Afrique et dans certains pays d’Amérique du Sud et d’Asie où l’extrême pauvreté renforce la solidarité familiale.

 

L’exemple du cynisme anti vieux vient de haut. Tenez, par exemple, le ministre japonais des Finances, le très droitier Taro Aso. Pour lui « les vieux devraient se dépêcher de mourir au lieu de coûter des fortunes en frais de santé au contribuable nippon ». Ce sinistre personnage, porté il est vrai sur la bouteille, a fait cette déclaration historique en sortant d’une soirée  bien arrosée sans provoquer la moindre protestation de ses pairs et de la presse locale. Quant au très sobre Alain Minc, versant dans l’odieux,  ne demandait-il pas il y a quelques années, s’il était bien nécessaire que la collectivité nationale française s’offre le luxe de soigner les plus vieux de ses membres ?

 

José Fort

L’Humanité Cactus, 7 février

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 13:13

« El Pais », journal proche du parti socialiste espagnol, certains allant jusqu’à le qualifier d’organe central du PSOE, ne lésine sur aucun moyen pour distiller sa détestation du gouvernement en place au Venezuela. A l’instar de Zapatero, l’ancien président du gouvernement espagnol devenu conseiller de l’opposition vénézuélienne, le quotidien se déchaîne chaque jour où presque contre Chavez et les autorités de Caracas. Rien de très nouveau, sauf que la semaine dernière, « El Pais »  dans sa volonté d’enterrer avant l’heure le président élu du Venezuela, a publié à la « Une » une photo d’un homme moribond et intubé dans un lit d’hôpital présenté comme étant Chavez. Un faux rapidement détecté et suivi le lendemain d’une mise point d’ « El Pais » : un modèle d’hypocrisie et de manquement à l’éthique professionnelle méritant de figurer au programme des écoles de journalisme.

 

La direction du journal salue «  le grand effort logistique » déployé par ses services pour modifier sa  « Une », présente des excuses à ses lecteurs en leur affirmant que la rédaction était dans l’impossibilité de vérifier l’information et s’offusque que ces affreux chavistes osent condamner la publication de la photo et engager des poursuites judiciaires. Le gouvernement de Caracas attaque notre journal, s’indigne « El Pais » comme s’il fallait se taire lorsqu’on vous crache à la gueule.

 

« El Pais » ne présente aucune excuse au gouvernement et aux Vénézuéliens, encore moins au président Chavez. Rien d’étonnant, surtout lorsqu’on apprend que la photo publiée  a été fournie par l’agence Gtres Online, spécialisée dans le people, et servant parfois – faut bien gagner sa vie - de couverture à des professionnels en coups tordus et dont au moins l’un d’entre eux serait utilisé par la cellule « Venezuela » de la CIA. De là à affirmer que « El Pais » travaille pour une puissance étrangère, il y a un pas que nous avons du mal à ne pas franchir.  

 

José Fort

l'Humanité Cactus 31 janvier 

 

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