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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 13:23

Oui, je vous le dis, sans gêne et avec un grand plaisir : en ma qualité d’ancien du Red Star Montreuillois (pas brillant, plutôt besogneux), je suis un footeux, un fêlé du ballon rond, un malade du dribble, un supporter hier de Platini, aujourd’hui de Griezmann. Oui, je hurle de joie en voyant un bleu marquer un but, j’évite de contester un pénalty à la limite du raisonnable qui a déstabilisé l’équipe adverse, je passe sur un deuxième but obtenu du bout de la semelle. Je suis un autre, sur une autre planète, prêt à embrasser mon voisin (plutôt ma voisine) à la fin du match.

Bref, je suis un de ces millions de Français fiers de la prestation et du résultat de notre équipe. Prêt à la soutenir jusqu’à la fin du tournoi. Pourtant, je sens comme des picotements, des sortes d’alertes en lisant certains commentaires, en écoutant et en regardant des émissions de radio et de télé. « La France terrasse l’Allemagne » s’enflamme le premier ; « La revanche », s’exclame un autre ; « La guerre a bien eu lieu », explose le dernier. Ce déferlement de haines, de bêtises et d’imbécilités donne à voir et à comprendre l’ampleur du défi à surmonter pour construire une société de partage, de justice, de tolérance, de solidarité et de paix.

Le foot n’est pas responsable de la crise, des malhonnêtes au pouvoir, des dérives totalitaires à Paris et ailleurs, des malheurs des uns et des autres. Il n’est pas responsable, c’est certain. Un miroir de nos sociétés ? Sans aucun doute.

José Fort

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