Chers amis,
Je souhaite tout d'abord remercier sincèrement mon ami Pierre Gosnat qui a tenu à organiser cette rencontre d'aujourd'hui en cette mairie d’Ivry et je souhaite lui dire que je suis très sensible
à cette volonté qu’il a manifestée mais aussi aux propos qu'il a tenus. Cela me va droit au cœur.
Je te souhaite, Pierre, tout le meilleur possible, et en particulier, bien que la fonction de député soit une fonction harassante, une excellente année 2012.
Je veux aussi remercier très chaleureusement et avec toute mon affection notre chère Cécile Rol-Tanguy de m'avoir fait le plaisir et l'honneur de me remettre cette distinction.
Je sais, et je lui en suis d’autant plus reconnaissant, qu'elle ne se livre que très rarement à ce genre de cérémonies. Elle sait, et du même coup vous saurez, que son acceptation consacre une
histoire et une mémoire qui nous sont communes, un même univers que nous avons en partage et que les hasards de la vie se sont évertués à développer entre nous.
Tes paroles, Cécile, en témoignent. Nous avons ensemble, et avec beaucoup d'autres, trois couleurs plantées à jamais au fond de nous : le rouge, le jaune et le violet – les trois couleurs du
drapeau républicain espagnol. Ton mari, le colonel Henri Rol-Tanguy combattit en Espagne alors que mon père devait finalement en mourir tandis que je n’avais que 9 ans.
Chers amis,
Je veux vous remercier, tous, pour votre présence amicale. Vous remercier d’avoir pris sur votre temps pour répondre à l’invitation de Pierre et pour être venus partager ce moment. Votre présence
m’aide aussi pour cette remise de décoration. Car je dois la vérité : j'ai comme un problème.
Cette Légion d’Honneur m’a été est attribuée officiellement le 1er janvier dernier en raison, est-il écrit dans le décret, de 46 ans de services rendus à la France.
Pourtant je n’ai rien fait d’extraordinaire. J’ai fait ce que j’estimais être mon devoir. Je ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui ont rejoint la Résistance et qui ne sont toujours pas
distingués. S’agissant de services rendus à la France, ils la mérite 100 fois plus que moi. Je pense en particulier à André Schmer, ici présent, Juif d’origine polonaise, engagé très jeune dans
la Résistance au sein de la M.O.I – « ces étrangers et nos frères pourtant »…
Et comme pour tout simplifier, j'ai vu que celui qui est à l'origine de cette rouge décoration, un certain Bonaparte, l’avait instaurée en disant : « Les français n’ont qu’un
sentiment, l’honneur. Il faut donc leur donner un aliment à ce sentiment-là, il leur faut des distinctions. » !
Cela alors que durant les 19 années où j’étais député une petite carte postale ne m’a jamais quittée, épinglée à côté de mon bureau avec une photo du Che où il y avait inscrit ses paroles
: « Les honneurs ça m’emmerde ».
Vous imaginez, donc, la prise de tête qui a pu être la mienne quand j’ai appris au début de cette année cette nomination ! D’autant plus que j’avais fortement découragé Pierre qui voulait en
faire la demande il y a plusieurs années !
J’ai appris finalement que c’était le Président de mon groupe à l’Assemblée nationale, Jean-Claude Sandrier, qui avait fait des démarches en ce sens, sans nous en avertir, pour deux députés
honoraires, Muguette Jacquaint et moi.
Et puis, tous comptes faits, je me suis dit que Bonaparte ou pas, que cela lui plaise ou non, cette Légion d’Honneur je l’attribuais quant à moi, et ceci par décret personnel, à des valeurs, à
des engagements, à des combats multiples au service des autres, en France et dans le monde.
Je ne ferai naturellement pas la liste de ces valeurs auxquelles j’attribue cette distinction. Ce sont des valeurs qui me guident toujours et qui donnent un sens et une cohérence à une vie.
Le toit du ciel est plein d’étoiles qui scintillent. Il suffit d’en choisir quelques unes seulement pour tracer sa route. Chacun à sa façon. Car ici, comme plus largement, nous sommes nombreux à
ne pas être nécessairement sûr le même bateau alors que bien souvent nous recherchons le même port.
Premier repère pour moi : il faut impérativement se montrer fidèle à ceux qui nous ont quittés. « Soyez dignes de nous… », écrivait Guy Môquet juste avant d’être fusillé par
les nazis. Cela suppose à mon sens, non seulement de cultiver un nécessaire devoir de mémoire – car sinon on ampute l’avenir de toute vision – mais aussi d’essayer, du mieux possible, de
continuer la France dans les conditions d’aujourd’hui qui ont beaucoup changées.
Ces changements imposent des mises à jour ou des remises en cause. C’est selon. On ne peut pas être frileux sur ce point, sinon on se perd ou on perd. Un vieux sage nous disait :
« C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »…
S’indigner, résister, s’engager, lutter, rassembler – autant de mots simples mais lourds de sens pour lesquels nous avons comme une « dette » à honorer vis-à-vis de celles et ceux qui
ont fait la France.
Je parle de la France que chantait Jean Ferrat, « Jean de France », citoyen d’honneur de cette ville. La France en ce qu’elle a de plus étonnant et de plus original. La France et sa
capacité qui lui est propre d’être attendue par le monde comme porteuse d’un progrès à dimension universelle. La France, la belle, la rebelle. Pour cela, il faut aujourd’hui qu’elle prenne la
haute-mer de ces temps modernes et qu’elle n’ait pas peur de la houle provoquée par ces temps nouveaux. Le monde change. Beaucoup. Les conséquences sont considérables. Le rétroviseur a des
limites. Et « mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde. »
Second point : il n’y a pas, à mes yeux, de petites et de grandes causes à défendre pour continuer leurs combats. Toutes doivent être saisies et constituer chacune un étendard. De même qu’il
n’y a pas une seule et unique façon de s’engager.
Ecrire un livre – n’est-ce pas Pascal ou Dominique ? –, peindre une toile – n’est-ce pas Lad, Ezzuldin ou Mustapha ? –, faire du théâtre – n’est-ce pas Adel, Oscar et Sylvie ? –,
faire des films – n’est-ce pas Pierre ou François ? – faire de la musique ou des chansons – n’est-ce pas Allain qui aujourd’hui nous regarde goguenard j’en suis sûr ? – ou bien
s’occuper des « sans » et de bien d’autres choses encore – n’est-ce pas vous tous ? –, cela forme un ensemble qui est porteur de sens.
Laisser de côté un seul de ces champs et ce serait priver la palette qui nous sert à dessiner l’avenir de couleurs irremplaçables. Ce serait s’interdire le pouvoir d’oser, le pouvoir de croire.
Oser et croire en autre chose, en un monde meilleur qui ne soit pas nécessairement « le meilleur des mondes ».
Quel bonheur que de lutter ! Oui que du bonheur. Cela implique, c’est vrai, une disponibilité et un engagement sans compter, de tous les instants.
Naturellement c’est un peu éprouvant.
Et ce n’est évidemment pas sans conséquence sur la vie de famille. Je souhaite d’ailleurs saisir cet instant pour leur demander qu’ils m’excusent – ma fille, ma compagne, ma famille et mes
proches, qu’ils soient toujours avec nous ou bien qu’ils soient partis.
J’ai pu leur paraître, ou être effectivement, trop absent.
J’espère qu’ils sauront pardonner. Le moment est propice…
Cette vie, passée à 100 à l’heure, m’a donnée aussi l’occasion de rencontres d’hommes et de femmes remarquables – et je veux avoir une pensée pour celles et ceux qui nous ont quittés :
Yasser, trois Georges, Marie-Claude, Michel, Louis… et tant d’autres que je n’oublie pas. Et je n’oublie ceux qui sont, fort heureusement avec nous, je pense tout spécialement à Roland Leroy.
Mais je pense aussi à ces milliers de simples gens fabuleux. Des gens d’honneur qui sont légion, si j’ose dire !
Elle m’a aussi permis de découvrir des terres inconnues : la politique au plus haut niveau, et des sujets totalement ignorés de moi qui suis « Bac moins trois ».
Ce fut le cas spécialement en travaillant 7 ans avec Georges Marchais, puis à la fédération du Val-de-Marne du Parti communiste, avec une équipe de rêve, et pendant 19 ans à l’Assemblée
nationale.
Il m’a fallu travailler dur, non pas pour gagner plus, mais pour m’approprier les choses et tenter de rendre lisible ce qui, volontairement, est souvent présenté comme étant illisible ou à cent
lieues de la vie concrète.
Mais ce lourd travail permet justement de voir plus loin que l’horizon insipide et borné dans lequel les médias voudraient absolument nous enfermer ne retenant que les petites histoires au lieu
de ce qui fait l’Histoire.
Troisième repère pour moi : travailler obstinément ne peut pas se faire sans écouter les autres. Avec des confrontations sans doute. Mais des confrontations loyales. On ne vous en voudra
jamais d’avoir des idées démocratiques différentes ou détonantes. On vous en voudra, par contre, de ne pas être sincère, loyal et droit.
A cet égard, je suis toujours un peu étonné de voir comment en politique on prend un plaisir gourmand, non pas seulement à dénoncer l’autre quand il le faut, arguments à l’appui, mais à le
« déglinguer ».
Et pourtant c’est un fait établi et vérifiable : ce n’est pas parce que vous dîtes que tel ou telle est laid que cela vous rend plus beau.
Enfin… comprendra qui voudra comprendre à qui je parle ici.
Au fond, derrière cette attitude assassine, il y a deux défauts majeurs à mes yeux : un refus de l’autre et donc un refus de rassembler et un incroyable – et maladif – complexe de supériorité. Se
prétendre insolemment comme le possesseur unique et quasi universel de la vérité, quitte à mentir. C’est insupportable.
Il est une autre valeur, et c’est le dernier point que je veux évoquer, une valeur qui est à mes yeux fondamentale et qui m’habite au plus profond : c’est celle de la solidarité
internationale.
Mon engagement part de là. De la blessure vive que fut ma découverte, quand j’ai eu l’âge de comprendre, de ce qui s’était passé en Espagne en 1936.
Et de cette injustice insupportable qui m’a révolté, et qui me révolte toujours, de savoir que mon père devait mourir pour s’être porté, avec beaucoup d’autres venus de 54 pays, au secours de la
liberté et de la paix. D’être parti volontaire pour prendre les armes avec les Brigades internationales.
« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux » clamait la « Pasionaria ». Ils ont répondu « Présents ! »
Les enfants de ceux qui partirent en Espagne, une épopée unique qui fut pourtant longtemps cachée et pour cause, nous les enfants, aux cheveux devenus blancs, nous avons pris le relais à la
demande expresse d’Henri Rol-Tanguy.
C’était au cours de l’un des derniers banquets annuels qui réunissait les anciens d’Espagne. A Ivry. Toujours et encore cette ville…
Présent, comme chaque année, à leur banquet fait de bonne paëlla, Henri s’est levé au milieu du repas et s’est adressé à moi en me disant : « Alors les jeunes, nous ne sommes plus
nombreux, quand donc allez-vous prendre le relais ! » Je me suis levé aussitôt et lui ai répondu direct : « Ce sera fait ! A vos ordres mon
colonel ! » Et nous l’avons fait avec José, François, Pierre et bien d’autres.
C’est ainsi, par exemple, que désormais – et il faut le dire que c’est aussi grâce à Jacques Chirac et à Philippe Seguin – que le titre d’Ancien combattant a été attribué aux anciens d’Espagne.
En 1996. Soixante ans après. Au moment du transfert des cendres d’André Malraux au Panthéon. Il a été ainsi enfin reconnu qu’ils se sont battus ou bien qu’ils sont morts pour la France. Et c’est
à Ivry, décidément, que sera inaugurée le 25 janvier une plaque commémorative aux ivryens, nombreux, qui sont partis en Espagne.
Mais au-delà de ce qui n’est pas qu’une simple histoire personnelle, ma jeunesse a été dominée par les questions internationales. Et cela, beaucoup plus que par la question sociale. Nous étions
en plus dans la période des « trente glorieuses ».
Ma jeunesse c’était l’Algérie et le déchainement de racisme contre mes copains de Bagnolet où je vivais. Mes potes dont les parents étaient originaires de ce pays. Puis ce fut la guerre du
Viêt-Nam, Angela Davis. Ce fut l’Afrique du sud et Mandela. Des combats gagnés.
Aujourd’hui, pour moi, c’est la Palestine. Un combat à gagner et que nous allons gagner ! Des Brigades à la Palestine… Comme un clin d’œil.
Mais priorité ne veut pas dire exclusivité. Je n’oublie pas le reste.
J’ai eu à m’intéresser à de nombreux sujets : les relations transatlantiques, les pays d’Afrique – le Mali en particulier –, des Caraïbes – Cuba par exemple – ou du Pacifique. Du Rwanda. De
l’Amérique latine. Le Chili. De l’Union européenne. Et de tant d’autres choses. Je reste bien sûr attentif à ces questions.
Bien entendu, puisque je parle de Palestine je m’intéresse aussi au monde arabe en pleine évolution. Ces bouleversements non-achevés est le signe d’une donnée majeure de ce monde qui bouillonne
sous nos yeux : la fin de la glaciation post « Mur de Berlin » où l’on nous assurait que c’était la fin de l’histoire et l’entrée des peuples sur la scène politique, des peuples
plus en plus acteurs de leur destin et des affaires du monde. C’est un fait nouveau considérable qui est prometteur.
Je dis « Palestine » pour deux raisons.
La première, c’est en raison la situation qu’endurent les Palestiniens, la terrible injustice qui leur est faite depuis 64 ans. On ne peut pas rester les bras ballants devant un peuple chassé de
sa terre, humilié, occupé, colonisé, tué, emprisonné, martyrisé. Une terre qui n’est pas un pays mais un lambeau de pays. Où les gens ne font pas de rêves aux creux des lits.
On ne peut pas accepter que ce peuple qui a été dépossédé de sa terre sans qu’on lui demande son avis, soit à ce point humilié et nié. On ne peut pas accepter que l’existence promise de deux
Etats ne soit pas toujours réalisée 64 ans plus tard.
Israël existe mais pas l’Etat de Palestine. Et cette question est désormais au cœur de la problématique internationale.
De ce point de vue les Palestiniens ont remporté de belles batailles, comme leur admission de plein droit à l’Unesco avec 107 voix pour. Et le mardi 22 novembre dernier, ce sont 166 Etats – sur
les 193 que compte l’Onu – qui se sont prononcés pour son admission à l’Onu. 59 voix en plus ! Mais il n’y a toujours pas d’Etat palestinien, un Etat dans les frontières de 1967 avec
Jérusalem-Est comme capitale. Car cela est bloqué au Conseil de sécurité qui, du coup, n’a pas voté. Les masques ne sont pas encore totalement tombés. Mais la France ne se prononce pas encore
« pour » cette admission.
Une nouvelle forme de « non-intervention » en quelque sorte – encore un clin d’œil, mais tout différent celui-là.
Pourtant c’est bien l’existence de l’Etat de Palestine qui est la solution et non pas le problème pour Israël dont notre pays se dit l’ami.
Son problème à Israël, c’est la politique suicidaire que mènent ses dirigeants. Tout refus obstiné de l’autre pousse au crime contre soi-même. Il faut sauver ce pays de lui-même. Son mal profond
s’appelle son rejet chronique de la Palestine. Son remède certain c’est donc l’existence de l’Etat de Palestine.
C’est donc une première raison qui m’a poussé à m’engager, une raison qui s’est fortifiée par mes voyages sur place qui m’ont mis en direct avec l’indicible.
Allez en Palestine : c’est mon meilleur conseil ! D’autant que pour moi, ces voyages sont compromis puisqu’en juillet dernier, j’étais à bord d’un petit bateau de 16 mètres, « Le
Dignité ». Nous étions 16 et nous voulions « tout simplement » aller à Gaza pour nous opposer concrètement au blocus totalement illégal et inhumain que subit cette terre
palestinienne. Expulsé manu militari par les Israéliens, je suis désormais sous le coup d’une interdiction de 10 ans d’entrée. Alors : allez-y à ma place vous en reviendrez
changé !
La solidarité internationale comme première motif d’engagement. Je veux un monde plein de solidaires et non pas de solitaires.
Il en est un second. C’est que si j’ai la Palestine au cœur, la Palestine est aussi devenue au cœur de la stabilité du monde. Regardez, du reste, d’où viennent aujourd’hui les bruits de guerre,
et d’une guerre nucléaire peut être ? Ils viennent d’Israël vis-à-vis de l’Iran. Vous imaginez, si cela devait se produire ? Nous serions également impliqués. Un vrai désastre.
La question de la Palestine est donc une question centrale relativement à la question de la paix et de la guerre sur la planète.
C’est pourquoi il est nécessaire d’agir car c’est aussi conforme à notre intérêt. Les aider, c’est donc nous aider nous-mêmes.
Comme quoi Jean Jaurès avait bien raison : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie et beaucoup y ramène. »
Cette Légion d’Honneur je l’adresse donc aux Palestiniens mais aussi aux anticolonialistes Israéliens, qu’ils soient Juifs ou Palestiniens. Transmettez leur ce message, je vous prie, Monsieur
l’Ambassadeur de Palestine en France, mon cher ami Hael Al Fahoum.
Et je l’adresse aussi à un jeune franco-palestinien de 25 ans emprisonné en Israël, Salah Hamouri.
Depuis 4 ans, je m’occupe de ce cas. Chaque jour je suis en communication avec sa mère qui vit, avec sa famille, à Jérusalem-Est.
Nous sommes partis à 500 et « par quelques promptes renforts »… nous voici bien plus de 3.000 mais des dizaines de milliers à soutenir Salah et à exiger des autorités françaises
qu’elles mettent tout en œuvre pour obtenir sa libération. Ce combat n’est pas terminé alors que Salah aurait du sortir le 28 novembre dernier.
Nous continuons. Inlassablement. Avec une certitude ancrée : la mer a toujours raison du granit, même du granit le plus dur…
Le rassemblement immense et inédit réalisé autour de Salah – comme pour la Palestine – montre en vérité que ce combat n’est pas de droite ou de gauche. On est « pour » ou
« contre » le droit – c’est tout différent. Et je me félicite que, sauf l’extrême droite évidemment, des hommes et des femmes de tous les courants de pensée se soient rassemblés pour
Salah.
Qu’il me soit permis de saluer ici, l’un d’entre eux ici présent, un député UMP, Michel. Originaire de l’Ain comme la maman de Salah, il a été dès le départ de tous les combats pour la liberté de
Salah mais aussi pour la liberté pour la Palestine ! Salut à toi qui arrive tout juste de Vladivostok : bienvenue à Ivry !
Voilà chers amis quelques unes des valeurs qui me tiennent à cœur et qui me servent d’étoiles pour me guider.
Alors 46 ans, disent-ils dans le décret. Allons-y pour 46 ans ! Si pendant tout ce temps j’ai été au moins un peu utile, « ce rêve modeste et fou » dont parlait Aragon,
alors cela me suffit grandement.
Cela me permet de dire comme Pablo Neruda : « J’avoue que j’ai vécu. »
Et je fais vous faire une confidence – ne pas répéter surtout – eh bien : ce n’est pas fini, je n’arrêterai pas. Ce n’est pas une retraite, Napoléon !
Tant mieux diront certains. Pas sûr toutefois que cela soit unanime ! Mais il faut s’y faire : ce n’est pas terminé du tout !
Mais j’ai été bien bavard et ma gorge est sèche. Et si nous prenions un verre maintenant ?
Encore un grand merci à vous, Pierre et Cécile.
Merci à vous tous.
Merci pour tout et surtout merci d’être ce que vous êtes !