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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 09:08

 

Que veut ce jeune et replet Kim Jong-un, 30 ans, dont les logorrhées hystériques provoquent sarcasmes et inquiétudes alors que les sournoises provocations militaires nord-américaines dans la région n’inspirent aucune réaction ? Deux poids, deux mesures même s’il faut bien constater que le portrait du petit dernier de la dynastie des Kim qui est au communisme ce qu’est le vin à l’eau minérale a peu de chance d’être accroché aux murs des chambres de nos adolescents.

Figurez-vous que le désormais célèbre Kim est un type hors du commun : il a appris à conduire à l’âge de 3 ans, adore la cuisine chinoise, les sushis japonais, a visité sous une fausse identité Tokyo Disneyland, étudié en Suisse à l’International School of Berne sans obtenir le moindre diplôme mais en menant grand train de vie et pas seulement en se goinfrant de chocolat. Il aime le basket et vient d’inviter son idole l’ancien joueur nord-américain Dennis Rodman. J’oubliais. C’est un fana des films d’action de Jean-Claude Van Damme et des voitures puissantes qu’il teste la nuit venue sur l’aéroport de Pyongyang. Un CV renversant. Voilà pourquoi à 28 ans il a été nommé général puis, dans la foulée et après la mort de son père, commandant suprême de l’armée nord-coréenne, secrétaire général du Parti du Travail de Corée, bref, leader suprême du parti et de l’armée.

Le ridicule n’échappe à personne sauf à l’entourage de Kim qui, mort de trouille, ne bronche pas pour l’instant. Mais comme les dirigeants chinois ne cachent plus leur irritation face aux turpitudes de l’incontrôlable, il n’est pas impossible qu’un jour ou l’autre le Kim en question ne se réveille pas. C’est déjà arrivé à un pape. Pourquoi pas à lui.

Plus sérieusement, le spectacle donné au monde par ce fils à papa paradant sous la faucille et le marteau discrédite la lutte des progressistes de la région. Il ouvre aussi et surtout la voie aux aventures en tous genres dont l’impérialisme a besoin.

 

José Fort

l'Humanité Cactus 18 avril 

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 13:23

 

Disons le tout net aux dirigeants politiques occidentaux qui de Paris à Washington pleurnichent sans rien faire s’alignant la plupart du temps sous la casaque du gouvernement  réactionnaire israélien : si vous souhaitez vraiment travailler à une solution pacifique au Proche Orient, obtenez la libération du dirigeant palestinien Marouane Barghouti condamné à la prison à perpétuité. Exigez la grâce que Shimon Péres avait promis en janvier 2007 dans l’éventualité de son élection à la présidence. Accomplissez, pour une fois, une action concrète en faveur de la paix.

Marouane Barghouti est souvent qualifié de « Mandela palestinien ». Son parcours, ses longues années de prison, son ancrage et autorité parmi les siens ainsi que sa vision prospective sont autant de réalités et de qualités identiques à celles de l’ancien président sud-africain.

Marouane Barghouti, c’est d’abord l’histoire d’un homme marquée par des emprisonnements au cours desquels il a  appris l’hébreu, l’exil, puis le retour parmi son peuple en lutte, la prise de responsabilités dans le Fatah, le rejet de la corruption. Marouane Barghouti, c’est aussi une force de propositions qui déclarait il n’y a pas si longtemps «  je suis encore en quête d’une coexistence pacifique entre les Etats égaux et indépendants que sont Israël et la Palestine fondée sur le retrait complet d’Israël des territoires occupés en 1967.» Pour avoir lancé l’année dernière un appel à la « résistance populaire pacifique », il a été sanctionné par les autorités pénitentiaires.

L’action pour la libération de Marouane Barghouti ne relève pas seulement de la solidarité, de l’humanisme, du rejet de la sauvagerie des dirigeants israéliens. Elle constitue surtout une chance pour que cette région du monde vive enfin dans la paix. Comme Nelson Mandela  en Afrique du sud, Marouane Barghouti reste la carte maitresse pour désamorcer la bombe proche orientale.

 

Humanité Cactus 11/4

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 17:27

 

Nous ne pleurerons pas Mme Thatcher. Cette fille d’épicier a consacré toute sa vie politique à détruire le monde ouvrier, à laisser mourir des patriotes irlandais, à privilégier la caste des riches, à casser les plus pauvres. La politique atlantiste de cette forcenée de l’ultra libéralisme fabriquée dans le même moule que Reagan restera dans l’Histoire non pas comme « La dame de fer » mais plutôt comme  « la préposée aux sales coups ». Renaud avait vu juste lorsque dans un de ses célèbres textes, il écrivait :

 «  Les assassins sont tous des frères

« Pas une femme pour rivaliser

« A  part peut être madame Thatcher

Ou encore

« Moi je me changerai en chien si je peux rester sur terre

« Et comme réverbère quotidien

« Je m’offrirai madame Thatcher

En regardant la photo de l’ancienne Première ministre britannique plusieurs images me viennent à l’esprit. Le film «  Les Virtuoses » de Marc Herman et ces chômeurs devenus musiciens de fanfare. Mme Thatcher au nom du libéralisme économique a cassé l’industrie britannique favorisant la finance. Des régions entières sinistrées, les villes fantômes des mineurs relégués dans l’oubli, les syndicalises pourchassés, les services publics démantelés.

Vous souvenez-vous des patriotes irlandais en lutte ? De Bobby Sands crevant dans sa cellule après 66 jours de grève de la faim sans un geste d’humanité  de Mme Thatcher ? Vous souvenez-vous de la guerre des Malouines, une expédition coloniale menée malheureusement avec le soutien politique de la France ? Vous souvenez-vous de sa morgue et de sa haine à peine cachée du monde et des peuples en mouvement ? On dit que cette dame souffrait de la maladie d’Alzheimer. Cela lui aura au moins permis d’oublier son sinistre parcours politique.

José Fort

humanité.fr

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 10:10

 

La course aux décorations n’est pas l’apanage des Français. Dans le monde entier, pour un rien, on vous accroche la médaille reconnaissante du Botswana, l’ordre du Mono du Togo, l’épingle du million d’éléphants du Laos… En France, tous les ministères disposent d’un stock. La plus recherchée, celle qui nous vient de Bonaparte, reste la célèbre Légion d’Honneur.

 

Depuis trop longtemps, le ruban est distribué à la pelle aux chanteurs déclinant, aux banquiers frauduleux, aux comédiennes vieillissantes, aux journalistes d’un autre temps. Bref, le plus souvent –  à quelques exceptions près, les anciens Résistants notamment - à des gens qui n’ont jamais fait acte de courage ou enrichi le pays de leur intelligence et leur savoir. On comprend pourquoi Jack Ralite après d’autres comme Sartre ou Courbet a décliné l’offre. L’ancien ministre, homme du peuple à la culture sidérale,  n’aimerait certainement pas reprendre la formule de Jean Yanne : « la légion d’honneur c’est comme les hémorroïdes, aujourd’hui n’import quel trou du cul peut l’avoir. »

 

Le Prix Nobel de la Paix n’échappe pas à cette dérive. Tenez, par exemple, Barak Obama. A peine élu, il est décoré au mois d’octobre 2009 à Oslo « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération entre les peuples », le président du Nobel, Thorbjoern Jagland, allant jusqu’à  affirmer que « Obama a créé un nouveau climat dans la politique internationale. »

La sinistre prison de Guantanamo, le blocus contre Cuba, les coups d’Etat au Honduras, au Paraguay, les tentatives de déstabilisation au Venezuela, en Equateur, en Bolivie ? Des événements intervenus sous le règne d’Obama. Le Moyen Orient à feu et à sang, l’Afrique exsangue, la montée de l’intégrisme ? Toujours sous la présidence d’Obama.

Face à un tel désastre planétaire, le président des Etats-Unis ne devrait-il pas rendre son Prix Nobel et présenter ses excuses pour promesses non tenues ?

 

José Fort

L’Humanité cactus

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 12:10

Hugo Chavez, homme de courage qui restera dans la mémoire collective vénézuélienne et plus généralement latino-américaine un des leaders de la transformation sociale, éthique et souveraine, méritait mieux que finir en momie cireuse. Le projet d’embaumement annulé pour – officiellement – des raisons techniques, Chavez repose désormais dans la caserne la Montagne au cœur d’un quartier populaire de Caracas d’où il lança, en 1992, la rébellion pour la libération de son pays et de son peuple relégué alors dans la misère et l’ignorance.

 

Cela me rappelle deux voyages. Le premier à Hanoï devant le corps embaumé d’Ho Chi Minh, ce personnage dont toute la vie a été faite d’abnégation et d’humilité. Avant sa mort, l’oncle Hô avait clairement indiqué à ses compagnons qu’il souhaitait que ses cendres soient dispersées en différents endroits du Vietnam. Ses dernières volontés n’ont pas été respectées.  Le deuxième voyage cette fois à Santa Clara à Cuba pour une visite du monument glacial consacré à Ernesto Guevara. Un ensemble pompeux bien éloigné de la modestie légendaire du Che et son rejet connu de l’apparat qui l’avait entraîné à choisir la lutte armée et la mort.

 

Chavez a échappé à la déification, cette religiosité qui accompagne souvent la mort d’un leader entraînant un comportement figé et sclérosé, la fascination pour le faste et l’imaginaire prenant le pas sur la réflexion et la reconnaissance. Du Vatican au Kremlin, on sait où mène cette religiosité extrême.

 

Chavez n’aura pas à supporter un projet dont la non application ne relève pas seulement de problèmes  « techniques » ou de « retards » à l’allumage de la coopération russo-vénézuélienne en matière d’embaumement. Au dernier moment, des esprits éclairés ont certainement jugé avec raison qu’il est trop facile de se réfugier derrière une momie et qu’il vaut mieux faire vivre les idées de l’homme intègre en poursuivant son combat.

 

L’Huma Cactus 28 mars

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 00:33

 

Ils sont partout. Sur les plateaux de télé, dans les studios des radios, les pages des journaux et les commissions gouvernementales. Ils savent tout sur tout. Ne se trompent jamais, dispensent des conseils, fixent la ligne de conduite. Et lorsque les vents changent de sens, ils s’adaptent quitte à renier ce qu’ils déclaraient quelques semaines auparavant.

La dictature des experts a pris son envol lors de la première guerre du Golfe. Généraux en retraite et anciens des services commentaient une guerre qu’ils ne voyaient pas. Depuis, les « experts » sévissent sur tous les sujets. En matière économique et sociale, ils se taillent désormais la part du lion avec, à quelques exceptions près, un même discours anti syndical et défaitiste.

L’austérité ? Obligé d’y passer. Le déficit ? Les services publics responsables. Le chômage ? Les diktats européens ? La baisse du pouvoir d’achat ? Les inégalités sociales ? Rien d’autre à faire que subir. Voici qu’ils s’occupent désormais des retraites, une dizaine d’entre eux composant la commission « pour l’avenir des retraites » mise en place par le gouvernement.

La logique voudrait que les premiers intéressés, les représentants des salariés, soient au premier rang de la réflexion. L’efficacité supposerait de débattre sans intermédiaire avec les actuels ou futurs retraités dans un esprit responsable. Le respect exigerait que les organisations syndicales constituent l’ossature d’un groupe de travail pouvant bénéficier, bien entendu, de l’éclairage de techniciens de l’économie, de la sociologie, de la santé… L’inverse a été choisi avec une « commission » de notables d’où sont excluent les forces vives de la nation.

La manœuvre n’échappe qu’aux naïfs. Les   « experts » de la nouvelle commission disposent déjà de leur feuille de route : allongement de la durée d’activité avec départ à 67 ans en ligne de mire, désindexation des retraites complémentaires, hausse de la CSG et une première approche – discrète pour le moment – pour aller vers un bouleversement du système et la « retraite par points ». La dictature des « experts » mérite d’être traitée comme n’importe quel abus de pouvoir. Sans pitié.

 

Publié dans « Vie Nouvelle"

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 15:47

Ses obsèques ont eu lieu vendredi dans la plus stricte intimité. Elle avait longtemps été professeur d’espagnol au lycée de Foix et, avec Jean son mari, avait œuvré au jumelage de son établissement avec celui de Lérida en Espagne en plein franquisme. Elle avait souvent séjourné en Amérique du Sud. Au retour, elle publiait ses reportages notamment dans « l’Humanité » et dans «Le Patriote », l’hebdomadaire de la fédération de l’Ariège du PCF. Marie va laisser un grand vide à Foix et à Lamanère son village des Pyrénées Orientales dont elle aimait rappeler qu’il était « le plus au sud de la France continentale ». Marie et Jean formaient un couple mythique dans la région. Leurs élèves, leurs amis et camarades sont dans la peine et tiennent à le faire savoir à notre Jean.

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 11:07

José Manuel Barroso affichait la semaine dernière une mine renfrognée. Un million et demi de ses compatriotes avaient manifesté dans les principales villes du Portugal contre l’austérité et le diktat européen. Quelques jours auparavant, les Espagnols avaient fait la même chose tandis que les Italiens liquidaient le liquidateur Mario Monti et que les Grecs menaient une fois de plus une grève générale.

Depuis le début de l’année, cet ancien Premier ministre portugais et partisan d’une Europe libérale dure doit assister à une montée en puissance des opinions publiques hostiles à la politique d’austérité décrétée par Bruxelles. Pire, nombre de ses anciens soutiens adaptent leurs discours allant de « on ne peut pas faire autrement » à « on pourrait peut-être laisser filer un peu les délais » des coupes claires en matière de dépenses publiques. Des proches de Jose Manuel Barroso ont laissé entendre qu’en découvrant les images des manifestations au Portugal, le président de la commission européenne aurait piqué une colère. Pas content le Barroso, flamboyant soutien de Bush père lors de la première guerre en Irak et ancien dirigeant dans sa jeunesse d’un groupe maoïste. Il avait choisi cette voie car, disait-il, « les prochinois  étaient les plus anti communistes. »

Vieille rengaine ? La plupart des anciens guerriers de l’ultra gauche européenne, donneurs de leçons révolutionnaires ont tous ou presque fini dans le confort de la bourgeoisie bancaire ou médiatique, en France notamment. Mais avec Barroso l’affaire prend une autre dimension. Le jeune José Manuel a été repéré par l’ambassadeur des Etats-Unis au Portugal, Franck Carlucci, membre éminent de la CIA, au lendemain de la Révolution des œillets. C’est ce Carlucci qui a détecté, financé puis formaté le jeune Barroso. Ces informations ne datent pas d’hier. Mais ne prennent-elles pas aujourd’hui du relief, certains s’offusquant qu’un ancien proche de la CIA puisse diriger l’Union européenne ?

 

José Fort

l'Humanité Cactus mars

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 13:48

Le pape, on vous le dit sur tous les tons, est l'ami des pauvres. Il voyageait en bus et en métro, on lui a payé de nouvelles godasses et un billet de 2 eme classe pour un Buenos Aires-Rome-Buenos Aires. Les réactions se multiplient. Et je comprends parfaitement que certains (comme la direction du PCF,Castro, Maduro) se livrent à des déclarations disons... jésuitiques. Peuvent pas faire autrement au risque d'ouvrir un nouveau front. Mais nous, les irresponsables, rien nous empêche de témoigner et dire qui est ce pape. Un réactionnaire top niveau complice de la dictature que l'on qualifiait il y a quelques jours encore en Argentine comme chef de file de l'opposition à la présidente Cristina Kirchner. Pour une raison simple: la politique de l'Argentine vise à se dégager de la tutelle des multinationales et de l'impérialisme yankee.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 08:20
Envoyé spécial de "l'Humanité" en Amérique du Sud pendant plusieurs années je peux témoigner. Au lendemain du coup d'Etat de Pinochet, j'ai été reçu à l'archevêché de Santiago et j'ai pu constater combien l'Eglise agissait avec humanité pour défendre les persécutés. Pendant la dictature de Videla et jusqu'à Galtieri, à chaque visite, j'ai été proprement jeté (comme les mères de la Place de Mai) de l'archevêché de Buenos Aires. C'était au temps où avec l'aide du désormais pape François, la dictature pourchassait les prêtres prônant la théologie de la libération, où on balançait en mer les prisonniers politiques.
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